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Chez Mélopée
14 avril 2010

La fille perdue du bonheur de Yan Geling

On continue avec les livres qui ne m'ont pas véritablement enchantée mais dont je me dois de vous parler tout de même. Sait-on jamais, peut-être y a-t-il parmi vous des amateurs de littérature chinoise. Peut-être y en a-t-il qui s'intéressent encore plus à la venue de ces prostituées asiatiques débarquées dans la gigantesque American land.

 

fille

 

Fusang, celle qui occupe tous les débats dans ce livre est une prostituée de luxe vendue par ses parents puis volée par des proxénètes peu scrupuleux. Bringuebalée comme un objet, elle semble se satisfaire à chaque fois des situations et arbore toujours un sempiternel sourire à ses détrousseurs. Nous sommes à la fin du XIXème siècle et c'est à Chinatown, à San Francisco que l'histoire se poursuit. Car si Canton est le point de départ, c'est l'Amérique qui est le centre du récit.
Trimballée à des enchères pour être vendue, exhibée comme une marchandise puis volée, récupérée et menacée... on s'y perd ! Qui se cache derrière cet imperturbable sourire? Chris, jeune adolescent de 12 ans vient à la fréquenter (j'ai déjà eu du mal à imaginer un jeune puceau tout étourdi par cette grande godiche) et la suit pendant de nombreuses années car cette étrangère à la beauté inégalable reste une énigme. Toujours soumise, jamais difficile et se satisfaisant de ses conditions de vie, on a du mal à la cerner. Pour ponctuer le tout, vient s'ajouter la brute c'est-à-dire Da Yong, brigand de grand chemin qui a son contact va peu à peu s'adoucir.

 

Disons que cette lecture me laisse une impression douce amère. Je l'ai trouvé trop emplie de stéréotypes : les chinois tous avec une natte, les femmes quasiment toutes objets et les Américains en bons porte-feuilles sur pattes. Et j'ai particulièrement détesté Fusang cette héroïne qui, malgré la beauté dont elle rayonne, semble être l'incarnation du "sois belle et tais-toi !".
Au fil de la trame on se dit : il va bien y avoir un moment où elle va ouvrir la bouche et s'exprimer. Il n'en est rien, cette poule de Chinatown reste jusqu'au bout le produit rapporté joliment jaunâtre qui suit tout le monde. Même à l'heure des grands choix, elle reste dans une semi-indécision, comme si seuls les éléments extérieurs pouvaient décider de son destin. On en sort frustré ! Dommage car la couverture me plaisait bien !

La fille perdue du bonheur - Yan Geling ; traduction de Natalie Zimmermann (Plon, 2002, 290 p.)

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Commentaires
M
@ Choco : Je suis bien de cet avis. De toute façon une chose est sûre j'ai encore de belles lectures en perspective : j'ai reçu "La vie rêvée des plantes"(Lee Seung-U) en swap de printemps, je lorgne aussi sur "I love dollars"(Zhu Wen) et je me suis achetée "Sur la route à dix-huit ans"(Yu Hua) tout dernièrement. Bref, encore des billets 100% Asie dans un futur, je l'espère, proche.
C
Merci pour cette série de lectures asiatiques ! Moi ça me ravit de découvrir de nouvelles choses en bien ou en mal ! et l'asie n'est pas si courante sur les blogs !
M
@ Manu : Mais le résumé t'as dissuadé? Au moins c'est rapide, on s'arrête à la couverture.
M
Je trouvais aussi que la couverture était très belle.
M
@ Zarline : Je pense qu'il y a pas de mal de très bons livres en littérature chinoise. Mais celui-ci vraiment m'a laissé de marbre.<br /> <br /> @ Ajia : Eh oui j'ai une une fameuse période chinoise. Il faut que je regarde si je passe à autre chose ou si je poursuis sur cette lancée.<br /> <br /> @ Clara : Là encore je ne peux pas le nier ce n'est pas réellement à retenir, à moins d'avoir un fort intérêt pour le sujet.<br /> <br /> @ Aifelle : Oui, le prochain sera sans doute meilleur.<br /> <br /> @ Choupynette : Oula non, il y en a tellement qui valent le détour que je ne pense pas qu'il faille s'attarder sur ceux en demi-teinte.<br /> <br /> @ Edelwe : Il va falloir que je regarde si d'autres livres pourraient être dans cette tranche chronologique. <br /> <br /> @ L'or des chambres : Merci de ton passage, ça fait toujours plaisir. Et pour ce qui est de ne pas le noter, là aussi je comprends. Moi je suis une baroudeuse. Même si j'en avais eu des échos négatifs j'ai tout de même voulu me faire mon opinion.
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