Le chat qui venait du ciel d'Hiraide Takashi
La couverture est très élogieuse puisqu'elle parle de "roman touché par la grâce" et là grâce dont on parle n'est autre qu'un petit chat qui prend sa place dans la vie des gens.
Je veux juste ajouter ma note personnelle car ce livre m'a là aussi beaucoup plu. Je crois qu'il n'est pas nécessaire d'être un grand ami des félins pour trouver de l'écho dans cette histoire.
Mais c'est vrai que l'histoire tourne autour de Chibi, surnommé ainsi par le couple qui le voit passer la journée. Et Chibi c'est un jeune chat qui vagabonde de maison en maison, toujours à se faire dorloter par ses propriétaires et voisins. Le chat est indépendant, ça tout le monde le sait, est peut donc passer d'une vie à une autre : être très heureux auprès de son petit garçon de maître et aller, loin de son regard, chercher les caresses chez les nouveaux venus de voisins.
Le fil conducteur c'est cette relation qui s'installe entre le couple et le chat. La lente adoration de la maitresse (par intermittence) pour ce bout de félin et la compassion du maître (toujours par intermittence) à la vue de tant de tendresse.
Bon j'avoue être moi-même tout à fait adepte des chats. Qu'ils soient petits ou plus en jambe, aucune différence du moment qu'ils ont pattes, moustaches et longue queue marquant le tic-tac ! Alors Chibi je me le suis très bien figuré : un brin snob, un brin adorable, toujours ce qu'il faut pour se faire ouvrir la porte.
Et ce chat on peut dire qu'il mène les gens par le bout du museau : il suffit qu'il surgisse et tout le monde s'affaire pour lui trouver de quoi manger. Alors on suit les déambulations du chat et surtout ce couple qui se raccroche finalement à l'animal. Et un jour advient un petit drame, ce genre d'événement qui retourne l'entourage et vous donne envie de pleurer un bon coup.
Chibi ne revient plus chez le jeune couple. Est-il enfermé chez ses propriétaires? Lui est-il arrivé un malheur?
On ne se doute jamais de l'attachement qu'on peut avoir à son animal. C'est un rapport qui se tisse insidieusement, à l'abri de tous.
Voilà un livre très poétique ! On ne se lasse pas de Chibi, du couple qui passe des rires aux larmes. Et quand on n'a pas de chat (ce qui est mon cas), on a presque envie d'en prendre un illico presto. Comment ça, j'ai dit "presque"?
Le chat qui venait du ciel - Hiraide Takashi ; traduction d'Elisabeth Suetsugu (Editions Philippe Picquier, 2006, 130 p., Picquier poche)