Camille, mon envolée de Sophie Daull
Quel beau livre qui vaut cent fois le coup qu'on en parle !Moyenne
Je l'ai refermé il y a quelques jours et suis encore submergée par une vague d'émotions contradictoires (mais toutes de nature à me faire aimer l'ouvrage, rassurez-vous !). Mais venons-en à l'histoire : Sophie Daull raconte quelques mois de manière autobiographique. Sa fille, Camille, a été emportée en l'espace de quelques jours en décembre 2013. A peine âgée de 16 ans, la jeune fille a succombé à ce qui pourrait être une méningite foudroyante.
A travers des pages pudiques et pleines de poésie, la narratrice nous raconte les jours d'avant mais aussi les jours d'après. Elle se place dans un immédiat irrattrapable mais aussi quelques mois après le deuil. L'écriture alterne les deux moments : les flashbacks mais aussi la "reconstruction" et le possible "oubli".
J'avais lu sur le sujet Le fils de Michel Rostain qui était le miroir de ce livre-ci (il est d'ailleurs évoqué dans ces pages). Un père pleurait son fils parti d'une méningite, ici une mère évoque sa fille partie du même mal. Je crois avoir été encore plus bouleversée ce coup-ci car Sophie Daull ne rend pas le récit larmoyant, trouve les mots justes, parvient à faire sourire le lecteur malgré le deuil inacceptable.
Un tour de force qui mérite qu'on s'y appesantisse ! Allez lecteur, sors donc ton petit carnet pour y noter Camille, mon envolée !
Camille, mon envolée - Sophie Daull (P. Rey, 2015, 185 p.)