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Chez Mélopée
11 février 2010

Ce que j'étais de Meg Rosoff

rosoffetaisC'est une critique qui date alors je vous prie d'avance de m'excuser car elle me paraît très, très superficielle, comme si j'étais revenue à l'état d'adolescente en plein émoi. Avec le recul, je qualifierai ce livre de petit roman d'apprentissage qui m'a charmé et me reste en mémoire, même une paire de mois plus tard.

 Hilary
a seize ans, il est un brin désabusé d'autant plus qu'il dénigre ses parents et rejette le système scolaire. Il débarque donc dans son nouveau pensionnat Saint-Oswald, sans grand espoir de changement de vie, mais contraint de suivre les motivations paternelles. Coulant une vie monotone, il s'accorde malgré tout quelques sorties fugitives et rencontre, lors de l'une d'elles, Finn un jeune Robinson des temps modernes. Vivant seul dans un cabanon en bord de mer, débrouillard, d'humeur égale, se satisfaisant de peu de choses... il est tout ce que notre narrateur n'est pas.
Entre curiosité pour cette vie de reclus et début de sentiments inconnus, le narrateur vacille dans son amour-propre et remet en cause sa manière de penser. Explorant ses limites, il se fraie un chemin et tente d'apprivoiser ce garçon si mystérieux. Car c'est bien connu, ce qui nous dépasse nous intrigue et nous pousse à l'exploration. Mais à quelle époque sommes-nous? Oui car la temporalité reste très floue et j'ai eu besoin d'aller fouiller pour vous dire qu'on est en 1962 dans la narration. Je l'aurais vraiment placé hors du temps, hors de tout repère naturel et fixe car c'est une histoire qui sort tout bonnement des cadres.

Quelle belle histoire que ce récit ! Encore un petit roman américain sans prétention pour pré-ados? Eh non, ce roman capte les subtilités de la langue et retranscrit fidèlement les sentiments contradictoires qui peuvent agiter tout un chacun. J'ai aimé la mélancolie feinte et les mots d'une réelle justesse. Voilà de quoi vous réconcilier avec les maux adolescents. Et après avoir lu d'autres critiques j'abonde dans le sens de celles qui soulignent la réelle complémentarité des personnalités qui permet de tisser des liens solides entre eux deux. De par leurs origines, leur mode de vie, on pourrait croire que des tensions demeureraient latentes. Il n'en est rien, et c'est dans ce petit éden perdu qu'une relation hors du monde s'établit et vient vaincre les règles établies

Petite déception pour Dorothy et Mélanie mais il a nettement plus été apprécié par Rory qui en a fait une critique très fine. Karine :) aussi l'a beaucoup aimé.

Ce que j'étais - Meg Rosoff ; traduction de Luc Rigoureau (Hachette, coll. Black Moon, 2008, 237 p.)

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Commentaires
M
@ MyaRosa : "Si jamais" me tentait bien aussi. J'ai bien accroché au style de Meg Rosoff donc je pense me procurer d'autres de ses récits.
M
Il me tentait déjà beaucoup mais il me tente encore plus maintenant! J'ai un livre du même auteur dans ma PAL, mais qui a de moins bonnes critiques : "Si jamais".
M
@ Géraldine : Ce n'aura pas été faute d'essayer de te convaincre. Mais je comprends, la PAL est une excuse on ne peut plus valable.
G
Je ne suis pas trop tentée et ma PAL m'en remercie.
M
@ aBeiLLe : En effet c'est ce qui fait notre charme mais ça me fait rire quand je relis mes toutes premières critiques qui me paraissent encore bien refléter l'aspect teenager. Un coup de vieux parfois ! Mais notre charme lui sera toujours là, ça va de soi :-)
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